À la Une: les violences électorales au Sénégal

« La campagne électorale (pour les législatives), qui a démarré dimanche dernier, amorce sa deuxième semaine, relève WalfQuotidien à Dakar. Sept jours durant lesquels les coalitions, notamment Samm Sa Kaddu, Takku-Wallu, Pastef… ont sillonné le pays. Mais, le constat est là, pointe le quotidien sénégalais : les propositions des acteurs ont été occultées au profit de la violence physique et verbale. « Des affrontements physiques qui ne correspondent pas du tout à l’esprit républicain et aux valeurs démocratiques », constate Moussa Diaw, enseignant-chercheur à l’Ugb de Saint-Louis. Jean-Charles Biagui, enseignant-chercheur en sciences politiques, à l’Ucad, ajoute qu’il n’y a « rien de nouveau sous les cieux. Les mêmes pratiques se poursuivent. Durant la première semaine, poursuit-il, la violence a pris le dessus sur les programmes politiques. C’est particulièrement déplorable, qu’après tant de luttes, tant de morts pour la démocratie; la culture politique n’évolue pas », se désole-t-il. « Nous sommes toujours dans un contexte où les insultes, les invectives, la politique politicienne ont toujours le dessus sur les offres politiques », affirme-t-il encore. »
Appels au calme…
Conséquence, « Diomaye brandit le bâton », s’exclame WalfQuotidien en première page. En effet, précise le journal, « le président Diomaye Faye indique que les responsables de violences, quel que soit le bord où ils se situent, seront traqués et punis, conformément à la loi. »
Le quotidien 24 Heures complète : « De retour à Dakar après une visite officielle en Arabie saoudite et en Turquie, Bassirou Diomaye Faye a réaffirmé son souhait d’une campagne apaisée en vue des législatives du 17 novembre. Le chef de l’État a insisté sur le fait que la justice accomplirait son devoir. »
Plusieurs organisations de la société civile sont également montées au créneau. Notamment l’association Présence chrétienne. « Un Sénégal juste, prospère et souverain ne saurait se construire dans la violence », affirme l’association religieuse dans un communiqué repris par le site Seneweb. Présence chrétienne invite « à éviter des discours ayant des relents communautaristes mettant en jeu la cohésion nationale ou stigmatisant des composantes de la communauté nationale, et préconise le respect du Code électoral et l’apaisement du discours politique. »
Est de la RDC : Kagamé en position de force…
À la Une également, des affrontements encore et toujours dans l’est de la RDC…
« Le cessez-le-feu décrété par Luanda n’aura duré que le temps d’un feu de paille, relève Le pays au Burkina Faso. En effet, les combats ont repris entre les groupes armés progouvernementaux, encore appelés Wazalendo, et les rebelles du M23 soutenus par Kigali. La reprise des combats serait, selon plusieurs sources, à l’initiative des frontistes contre le gouvernement de Kinshasa, qui cherchent à contrôler le territoire très riche en minerais du Nord-Kivu, la zone de Walikale et cela passe par la prise de la ville de Pinga, une importante base de l’armée congolaise et ses alliés où se trouve un aérodrome stratégique. »
Les autorités de Kinshasa se veulent rassurantes… « Nos vaillants militaires défendent leurs positions en empêchant la prise de la localité de Pinga et de son aérodrome et la progression vers de nouvelles localités », affirme le ministre congolais de la Défense, cité par le site Actualité CD.
Reste, constate le site congolais, que « depuis plus d’une semaine, les rebelles du M23 ont déclenché les hostilités depuis le territoire de Masisi et ont réussi à conquérir la localité de Kalembe. Ce qui leur permet d’enchaîner, depuis, les attaques sur d’autres villages du territoire de Walikale, où au moins une dizaine de villages sont passés sous leur emprise. »
Et Actualité CD de rappeler que « la province du Nord-Kivu compte déjà près de 2 millions et demi de personnes déplacées, selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU. »
Résultat, pointe Ledjely en Guinée, Kagamé est en position de force… « Il impose son narratif selon lequel il ne fait que se défendre (contre les rebelles rwandais du FDLR implantés en territoire congolais) (…) Avec le vaste territoire qu’il a réussi à gagner avec ces conquêtes successives des rebelles qu’il soutient, le président rwandais espère imposer une situation de fait dans la résolution politique de la crise. »